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L’humour, le canular, la dérision, la farce, comme moyens d’action militante et d’éveil des consciences...
L’efficacité des bouffons est-elle à démontrer ? Aristophane,
Rabelais, Molière, Charlot, Desproges, Coluche, etc... contrairement
aux censeurs qui critiquent les opinions des autres, eux, ne font qu’en
rire.
Et c’est cela qui dérange... qui
dérange les puissants aussi bien que les braves gens -ceux que chante
Brassens- qui les adulent.
Seuls les bouffons du Roi
auraient-ils vocation à l’ironie et à l’impertinence ? N’est-il
pas rassurant que ce soit une académie “royale” qui ait consacré
le bouffon Dario Fo (Prix Nobel de littérature 1997) ?
Même si le bouffon n’est pas
dénué de quelque orgueil, ce n’est pas pour lui-même qu’il prend
des risques, mais pour les causes qui lui sont chères; à l’exemple
de Cyrano, qu’Edmond Rostand affuble -et ce n’est pas par hasard- d’un
nez de bouffon :
"Je me suis battu, madame, et c’est
tant mieux,
Non pour mon vilain nez, mais pour vos beaux yeux".
Mais ne jamais
oublier de rire d’abord de soi-même, car comme dirait Pierre
Dac:
" Bien heureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes, ils n’ont pas fini de
s’amuser !"
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