| Ab Chaos
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Ab Chaos
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Un inspecteur
de police, Justin Belas, se voit confiée une enquête visant à retrouver une
jeune femme dont on accuse les francs-maçons de la séquestrer. Le commissaire,
qui est franc-maçon, n’a pas choisi Belas pour son habileté et son discernement, qui s’avèrent nuls, mais uniquement
en raison de son
appartenance à l’ordre maçonnique, gage indispensable de discrétion auprès
d’une population encline aux fantasmes qui courent sur la franc-maçonnerie. C’est le
« frère » Belas, lui-même, qui nous conte son enquête dans un
style aussi gauche que son instinct policier. |
L’esprit
obnubilé par un ésotérisme niais, interprétant les signes les plus anodins
comme de précieux indices, Belas s’égare dans de multiples impasses qui le
ramènent sans cesse à son idée fixe : créer sa loge « Ab Chaos »
pour en devenir le « Vénérable ».
L’intrigue
policière n’a que peu d’importance. Elle n’est qu’un prétexte à des pérégrinations
qui donnent au lecteur l’occasion de découvrir les coulisses d’un monde maçonnique
singulier mais possédant ces qualités salutaires que sont l’humour et
l’autodérision.
Dans
les locaux où ils tiennent habituellement leurs réunions, les membres d’une
loge maçonnique de Province organisent une fête afin de commémorer leur récent
voyage en Égypte.
Au spectacle familial et bon enfant que donnent les instigateurs de la fête
vient s’ajouter une cérémonie burlesque dans laquelle se mêlent avec humour
et dérision histoire égyptienne et symbolique maçonnique. Or à ce jeu iconoclaste assistent, incognito, des personnages importants de
l’Ordre en visite dans la région.
Pendant ce temps, la prestation télévisée que devait faire le Grand Maître
en soirée est étrangement annulée. |
Y aurait-il un lien entre la défection inattendue du Grand Maître à la télévision
et les évènements douteux qui se déroulent ici ? C’est ce que pressent
la cellule de crise mise en place par le Conseiller obédientiel appelé discrètement
à la rescousse.
Des soupçons se portent principalement sur l’un des frères présents à la fête.
Il faut tenter de le neutraliser ! Malheureusement, la tentative est un échec
qui jette le trouble dans la fête.
L’imbroglio est tel que plus aucun des protagonistes de cette ténébreuse
affaire n’est en mesure de ramener la lumière, jusqu’à ce que l’un des
visiteurs, révélant son identité, rappelle fortuitement à l’assemblée la
date emblématique de ce jour de fête.
L’humour, qui tout au long du récit a permis d’égratigner quelques poncifs
que les « initiés » se seront plus à décoder, reprend alors ses
droits.
Et grâce à l’humour se rétablit la fraternité un moment malmenée.
En 1995, quelques « frères » d’une loge
maçonnique d’Aix en Provence, font le projet de monter un
canular ayant pour thème l’histoire de la
maçonnerie aixoise du début du 19ème siècle. Ils imaginent que des archives ayant appartenu à Frédéric Fuzier, membre de cette loge vers 1810, sont prêtes à être cédées par ses descendants sans héritiers résidant en Bretagne. Ils produisent à cet effet de faux documents, confectionnés dans l’ivresse fraternelle de leur espièglerie, qu’ils tentent subtilement de « faire passer ». Le legs Fuzier relate avec humour le scénario et les stratagèmes que les joyeux protagonistes ont dû mettre en œuvre, pendant près de trois ans, afin que « monte leur mayonnaise ». Éclat de rire final. |
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